Chemin et Pélerinage

Marchant le chemin du penser, faire le pèlerinage du penser... 

Une étude dédiée de la Philosophie de la Liberté, travaillant et pensant le développement des idées dans le bon ordre, peut être imaginée comme parcourir un chemin de pensée, étape par étape, le chemin tracé par Steiner nous conduit. Chaque étape est importante et donne accès à l'étape suivante, pour qu'on progresse, pour qu'on trouve sa voie. Comment pouvons-nous aborder cette tâche ?
 
D’une part, nous pouvons étudier le chemin sur une carte, faire des recherches à son sujet et comprendre beaucoup de choses à son sujet, sans réellement le parcourir. Nous pouvons développer des connaissances théoriques à ce sujet, qui sont utiles comme préparation, mais ne remplacent pas la marche.
 
Par contre, on peut parcourir le chemin mais être tenté de s'en écarter, de quitter le chemin sûr que Steiner a pris la peine de nous tracer, on peut se perdre, bifurquer sur une toute autre voie, peut-être sans même s'en rendre compte.
 
Mais si nous décidons de suivre ce chemin, le chemin tracé par Steiner, nous pouvons expérimenter ce chemin et aller là où il nous mène. Si nous parvenons à parcourir le chemin, nous verrons par nous-mêmes et expérimenterons ce qui apparaît en cours de route.

Si nous considérons parcourir ce chemin comme une sorte de pèlerinage que nous nous fixons comme un défi, alors lorsque nous partons, nous ne savons peut-être pas exactement où le chemin mène - le but n'est pas le but d'un pèlerinage!   Le processus et the transformation en nous est l'important.  Nous pouvons nous sentir profondément motivés sans vraiment comprendre, nous n'avons peut-être jamais regardé la « carte ». Nous avons une idée, mais nous ne comprendrons pas tant que nous n'y serons pas arrivés et n'en ferons pas l'expérience, et pour ce faire, nous passerons par tout le processus du pèlerinage, chaque moment qui se déroulera, chaque expérience tout au long du chemin, et cela en soi changez-nous, et nous n’y arriverons que si nous parcourons le chemin jusqu’à sa destination. Si nous empruntions la route principale directement jusqu'au point final, ce ne serait pas la même chose – ce ne serait pas ce que l'on entend par pèlerinage, ce serait une expérience d'aller directe du point final – pourtant, dans quelle mesure vivrions-nous la fin sans faire le pèlerinage, et que manquerions-nous ? Le voyage nous transforme. Imaginez que notre pèlerinage parcourt le labyrinthe de la cathédrale de Chartres.

On peut regarder une image du labyrinthe vu d'en haut. Ce genre de points de vue nous renseigne sur le « quoi » du pèlerinage, mais pas sur le comment et le pourquoi.

On peut même regarder une vidéo montrant la séquence exacte et le parcours du labyrinthe au fur et à mesure de son déroulement, comment il est aménagé et comment il sera parcouru.

Nous voici à l'entrée, prêts à faire le premier pas... nous décidons nous-mêmes ou apprenons « pourquoi » nous le parcourons et comment nous le parcourons dans la pratique. D'après mon expérience, alors que nous parcourons le chemin de la pensée, nous, les humains, devons apporter notre propre vie et nos expériences à notre compréhension de la Philosophie de la Liberté, et si nous sommes attentifs, nous remarquerons que les pensées de la Philosophie de la Liberté se vivent d'elles-mêmes. dans nos vies, et parfois nous aurons envie de rechercher des choses qui ne sont pas claires pour nous, nous avons besoin de tout cela pour nous connecter à l'étude, pour la faire vivre. La question est : allons-nous continuer à revenir au chemin, aux mots exprimant les idées, et le parcourir avec notre pensée, en tant que processus et objectif, et le poursuivre jusqu'à sa destination ?